vendredi 16 novembre 2012

Se trouver et trouver "the" cadeau de Noël pour papa

Depuis que je me suis jetée à l'eau en lançant le blog en septembre, je me suis longuement triturée l'esprit sur quoi écrire et comment l'écrire. Puis hier soir en papotant avec une très bonne copine de Paris au téléphone j'ai eu "the" révélation qui est en fait une triple révélation. Je m'explique. Ca fait 2 bons mois que je cherche à rédiger sur ce blog. Or c'est tout à fait contraire à mon introduction de ce blog. Je me suis prise la tête pendant 2 mois pour accoucher de rien de tout et ça tout simplement parce que j'avais oublié le but de ce blog. J'écris ce qui me plaît, au gré de mes humeurs, je n'ai rien à prouver donc je n'ai pas à chercher à être plus intelligente que je ne le suis réellement. Bref j'ai enfin trouvé quelque chose pour démarrer le blog. 

J'ai aussi longuement réfléchi sur ma relation avec la langue française. Quand je suis née, mes parents venaient à peine d'arriver en France et ne parlaient pas un mot de français donc la première langue à laquelle j'ai été exposée est le vietnamien. Maman m'a expliquée que jusqu'à mes 4 ans je parlais un baragoui que ni elle et papa et les instituteurs n'étaient capables de comprendre. Puis un beau jour sans aucune raison apparente j'ai été capable de répondre en vietnamien à mes parents et en français à l'école. Je suis presque sûre à 100% qu'à l'époque personne n'a eu l'idée de m'envoyer chez un quelconque spécialiste, je pense que par bon sens tout le monde s'est dit que j'allais être capable un jour de parler une langue intelligible. Je crois que jusqu'à mes 4 ans mon petit cerveau a mélangé les 2 langues d'où le résultat de baragoui. Sinon ici à Munich toutes les personnes (allemandes ou étrangères) que je rencontre semblent "über" emballées sur mon accent "französisch" quand je parle "deutsch" (quand ils me donnent l'opportunité de parler "deutsch"). En fait je pense que certains me voient comme une énigme: je suis une Vietnamienne grassouillette née et élevée en France et qui parle anglais sans le charmant accent français. Je crois que c'est encore un peu trop pour eux pour digérer ce mélange. Sincèrement je ne comprends pas du tout un tel enthousiasme parce que je pense parler français pour moi est quasi naturel. Au boulot je parle la plupart du temps en anglais avec les collègues et j'écris en français aux partenaires. En dehors du boulot, comme je traîne avec des expatriés et que les Allemands parlent tous malheureusement très bien anglais, je parle presque uniquement en anglais. Dernièrement un nouveau collègue m'a dit qu'il avait commencé à apprendre le français parce qu'il aimait "la sonorité de la langue". Hein?!! Pardon?!! Or comme ce n'est pas le premier qui me dit ça j'ai commencé à réfléchir sur mon rapport au français. L'heure est grave. Le constat est lamentable. Depuis que je vis à Munich, je ne lis plus de bouquins en français moi qui aimait tant la littérature classique française au lycée et obtenait de chouettes notes en commentaires composés. Quand je parle français des mots allemands me viennent à l'esprit. Je commence à faire des fautes d'orthographe alors qu'à la base j'horripile à la vue de fautes d'orthographe et encore plus quand les gens m'écrivent en langage sms. Je n'écris plus mon journal en français mais ce blog va changer les choses. Bref je me trouve à redécouvrir le plaisir d'écrire et lire le français.

Donc en papotant avec ma copine j'ai partagé avec elle une anecdote rigolote sur mes parents bien-aimés et on a tellement rigolé que soudainement ça a fait "pschiiit" dans mon cerveau. En effet je suis in-ta-ris-sa-ble sur mes parents (spécialement sur papa) et je pense avoir beaucoup de recul sur la façon dont ils m'ont élévée, sur leurs choix de vie, au point que je me marre maintenant toute seule avec tendresse de tellement de choses qui m'ont pourtant fait souffrir pendant un certain temps. Puis en toute objectivité, en fin de compte, mes parents c'est des gens super chouettes et extrêmement marrants même si ils ne le savent pas. En parallèle je me suis mise en tête depuis 1 mois à trouver "the" cadeau de Noël pour chacun de mes parents. Attention mes parents sont des gens "particuliers" en tous points de vue et trouver "the" cadeau est un exercice extrêmement périlleux pour moi, mon équilibre psycho-émotionnel-subconscient en dépend. Je crois avoir trouvé un super cadeau pour maman mais pour papa l'exercice du "cherchage de cadeau" est encore plus compliqué qu'avec maman. En effet c'est un "radin hardcore". C'est un fait avéré et il est même célèbre dans sa famille pour ça, c'est pour dire! Il n'a absolument aucun scrupule pour négocier une ristourne avec n'importe qui, il ne veut pas dépenser d'argent pour lui-même (ça c'est le luxe suprême qu'il se permet) ni pour les autres et il ne veut pas que sa fille chérie que je suis dépense de l'argent pour lui. Bon il m'a tout de même bien financé quand j'étais plus jeune toutes mes vacances, mes voyages linguistiques (bon bah en fait merci), ma scolarité avec année à l'étranger sans broncher donc c'est pas un radin aussi "hardcore" que ça. En fait, quand il estime que j'ai trop dépensé pour lui, il m'engueule or je ne veux pas lui acheter du "cheap" non plus. Vue que j'ai un stock quasi illimité d'histoires marrantes le concernant et maman, j'ai décidé de les rédiger pour les lui offrir pour Noël et les partager sur le blog. Bref j'ai trouvé "the" cadeau de Noël pour papa et mon équilibre psycho-émotionnel-subconscient est préservé.

Gniii!!! (c'est mon cri de joie) J'ai cherché et j'ai trouvé!

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